cause baby i was born this way.

part one

« Snow-Bryséïs, comment n'ais-je jamais pu vous rencontrer ? » « Peut-être parce que j'ai pas besoin de psy, encore moins la psy du lycée! » « Oui, quoi qu'il en soit, vous êtes la. Racontez moi donc votre histoire et je vous ferais sauter votre heure de colle. »

Mon histoire n'a rien de spécial, je ne vois pas en quoi elle vous intéresse. Mais bon, l'offre est toujours bonne a prendre. Tout commença il y a de nombreuses années lorsque mon père et ma mère se sont rencontrés. A une fête foraine, m'a-t-on dit, plus romantique tu meurs. Bref, ce fût le coup de foudre au premier regard et c'est toujours le cas aujourd'hui. Je ne sais pas comment c'est possible, d'aimer la même personne autant qu'il y a vingt ans, avec la même passion, la même tendresse. Ce que je veux dire, c'est que la relation de mes parents, c'est vraiment quelque chose de spécial et si je trouvais un garçon qui m'aime au moins autant que mon père aime ma mère, je serais comblée et j'aurais atteint tous les objectifs que je me suis fixée dans la vie. Bref, voulant sceller leur amour, ils ont donné naissance a trois enfants "merveilleux" : Tristan, Pommy-Castiel et moi-même, Snow-Bryséïs. Pendant 13 ans, nous sommes restés a Manchester ou nous vivions dans une petite maison familiale et conviviale. Encore aujourd'hui, j'ai des souvenirs frais de cette maison, comme si notre déménagement datait d'hier seulement. J'y partageais une chambre avec ma soeur aînée, Pommy-Castiel, "Pomm" avec qui j'ai toujours partagé une relation spéciale et avec qui partager une chambre ne me dérangeât absolument pas quoique nous ayions eu quelques disputes a propos de broutilles mais qui ont fini par s'arranger, comme toujours. De l'autre côté du mur se trouvait mon frère, Tristan que j'ai toujours considéré comme étant un protecteur et avec qui j'ai toujours été proche. Je me souviens particulièrement quand, Ne voulant pas être séparée de lui pour la nuit, je pleurais, a chaudes larmes quant à lui, utilisa son téléphone portable pour m'appeler depuis sa chambre jusqu'à ce que je m'endorme. Puis au fur et a mesure, ces petites habitudes ont disparu et nous avons grandi, restant aussi proches malgré les disputes devenant plus sérieuses et plus nombreuses.

from Manchester to Verona.

part two

Les gens évoluent et changent, tout comme leur environnement. « Les enfants, vous avez bien fait d'apprendre l'italien puisque nous déménageons a VERONE! » s'exclama notre père, sa voix reflétant son excitation a propos de notre déménagement. Toute notre enfance, il ne cessa pas de nous raconter ses anecdotes d'enfance a propos de Venise, la ou il passa toute son enfance. Toute sa vie s'y trouvait et il avait tout abandonné pour rejoindre ma mère en Angleterre, même s'il semblait regretter son choix quelques fois, comme nous l'indiquait ce ton de nostalgie qu'il prenait dès qu'il nous parlait de Vérone, de ses légendes, de Juliette, des lettres... Bref, grâce a ces histoires, nous étions presque aussi excités de déménager qu'il l'était. Seule ma mère restait perplexe a tout ça mais finit par accepter après avoir discuté de quelques détails avec papa. Bien sûr, il nous avait caché la mort de grand-père, voulant nous épargner les larmes collectives. Arrivés a Verone, nous voulûmes rencontrer notre grand-père mais elle n'était jamais présente, selon nos parents. Et il passa bien trois mois avant qu'ils ne nous apprennent la vérité. Certes, j'étais triste pour mon père mais je n'avais jamais connu grand-père, jamais elle ne nous avait envoyé ne serait-ce qu'une carte pour notre anniversaire, pas une seule.

Et voila les ennuis.

part three

« POM ! Faut que tu fasses un truc pour moi s'il te plaît ! » demandais-je a ma soeur, un peu anxieuse. Je savais qu'elle accepterait, bien que dès que Jason était concerné, elle se renfermait totalement. « Tu sais combien Tristan est assez froid avec moi? » continuais-je. Ah l'histoire de Tristan était assez compliquée. Pour résumer, il avait quelque peu "craqué" lorsqu'il m'avait vue dans les bras d'un garçon (Jason, oui, "LE Jason") et même si nous nous étions réconciliés et mis d'accord, en quelques sortes, il persistait toujours un peu distant. Bref, je demandai donc a ma soeur de me couvrir pour passer la soirée avec Jason. Un peu gonflé mais il fallait vraiment que je tourne la page et que j'oublie ce qui s'était passé avec Mattéo et Jason était le seul autre garçon qui s'intéressait quelque peu a moi depuis. « Ecoute Snow, je t'aime plus que tout tu le sais très bien ! J'ai envie que tu sois heureuse et pas malheureuse à cause d'histoire avec des mecs... Alors je peux pas accepter ça... Jason c'est... c'est pas un mec bien pour toi crois moi ! A part si tu veux souffrir... » me répondit-elle, m'énervant quelque peu. Et bien sûr, ma franchise prit le pas sur mon amour pour ma soeur : « Encore le même refrain ! C'est bon Pommy ! J'ai compris que tu le voulais toujours mais fait toi à l'idée que c'est fini ! Il a d'autres vues, votre histoire est finie c'est tout ! » m'ecriais-je, sans réfléchir. Elle s'en alla, contrariée, blessée et ne me parla plus depuis. En réfléchissant, je savais que je l'avais blessée, qu'il y avait toujours quelque chose a propos de Jason qui la contrariait. J'avais été idiote et je commençais a réaliser que ce Jason me séparait des deux personnes que j'aimais le plus et qui avaient toujours été la pour moi.

• • •

« Et voila, c'est la raison pour laquelle j'étais énervée et que j'ai tenté de planter un crayon de papier dans le bras de Jen. Je la hais, depuis toujours, surtout maintenant que Jason a trompé ma soeur avec cette sal*pe. Donc voila, j'étais a bout après ma dispute avec Pommy, Jen m'a provoquée, j'ai pas pu m'en empêcher. Mais l'important c'est que vous m'avez empêcher de le faire. Je peux partir ? »