Je commence à avancer, je t'attends toujours. Je n'ai pas franchi la ligne, j'attends que tu reviennes. Il est pas trop tard pour me rejoindre, il suffit juste de marcher, un pas suffira. Je te rejoindrais. Parfois, il faut mieux reculer pour mieux rebondir.


Je n'ai jamais connue le nom de ma mère, je n'ai jamais vue son visage, je n'ai jamais entendue sa voix, je ne sais rien d'elle. Je sais juste que c'est ma génitrice. Mon père, quand à lui, est un homme assez âgé. Beaucoup de personnes ont souvent cru que c'était mon grand-père. Pourtant non. Mon grand-père est mort deux semaines après avoir fêté mes trois ans. Je n'ai jamais eu une vie de famille épanouie, avec un frère et une sœur, deux parents s'aimant comme au premier jour, des dizaines de cousins et cousines, des grands-parents un peu trop généreux et des oncles et tantes très proche de leurs neveux et nièces. Mes repas de familles ? C'est quoi ça ? Je ne connais pas. Noël, en général, je le fête avec mon père et sa compagne du mois. J'avais à peine neuf ans que je comprenais déjà le concept du monde, les déceptions que l'on pouvaient y rencontrer. Le tissu d'illusion s'est dissous, mes yeux se retrouvent nus face au monde.

Enfance difficile.

C'est pas la partie préférée de Mon histoire, celle ou je pourrais rester des heures assise sur cette chaise à vous la raconter, non. Bien au contraire. Je préfère même l'évincer de ma vie, mais c'est impossible car c'est avec cette enfance douloureuse que j'ai réussie à me forger mon propre caractère, me créer ma propre personnalité. Mon adolescence n'a pas était des plus désagréable, au final. Entre conflits sentimentaux et querelles amicales, j'avais de quoi me "divertir". Je ne pouvais pas parler de situation familiale délicate, je pouvais pas utiliser l'excuse : "désolée, repas de famille" pour éviter d'aller à la soirée la plus ennuyante de toute ma vie. Mon père me laisser carte blanche sur tout, mes amis le savent, moi je m'en contre-fiche. Ce que je veux ? Un père attentif, une mère encore de ce monde, une famille comme on peut le voir à la télé ou chez ses amis. Ma meilleure amie m'a montré sa famille, de A à Z, en passant par J, O et W. C'était pas de sa faute, elle pouvait pas comprendre ce que cela fait de pas avoir de famille. Elle pensait bien faire en me présentant la sienne. C'est quand j'ai rencontré son cousin que j'ai commencé à ressentir mes premiers sentiments. J'ai connue aussi mes premières fois, puis il m'a largué, comme un parfait salaud. C'est depuis cette déception amoureuse que j'ai arrêté de croire en l'amour, car oui, je croyais dur comme fer qu'il était fait pour moi. Puis le temps passe, et j'ai rencontré un autre garçon : le cycle de l'amour a reprit de plus belle. C'est toujours la même chose : rencontre > connaissance > amitié > amour > moments merveilleux > perte des sentiments > séparation > déception > renoncement à l'amour et aux mecs. J'ai vite compris qu'il fallait que je joue avec les hommes, et non l'inverse. Ils font la même chose, pourquoi devrais-je me priver de ce jeu si excitant ? Depuis, les hommes sont à mes pieds, ils m'aiment mais je m'en fiche. Les autres filles me perçoivent comme une vraie salope. Elles ont raison, j'en suis une. J'évite de tomber amoureuse, de m'attacher trop aux mecs. C'est assez facile au fond de faire comme cela, au moins je ne souffre plus.

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Tout s’achète : l’amour, l’art, la planète Terre, vous, moi... Surtout moi. L’homme est un produit comme les autres. Avec une date limite de vente. Je suis publicitaire. Je suis de ceux qui vous font rêver des choses que vous n’aurez jamais. Ciel toujours bleu, nanas jamais moche, bonheur parfait retouché sur Photoshop. Vous croyez que j’embellis le monde ? Perdu, je le bousille.

Vérone, août 2006, de mon arrivée à maintenant.
Et me voilà dans cette ville depuis cinq ans. C'est la ville de l'amour, à ce qu'il parait. Je m'en fichais, personnellement, j'étais la pour faire des études international, apprendre à parler italien. Je maitrisais l'anglais, le russe, l'espagnol et le chinois, mais il me manquait l'italien, la plus belle langue du monde, à mes yeux. C'est dans cette ville que j'ai rencontré cet homme, celui qui m'a fait changer ma vision sur l'amour. Mais je suis restée méfiante, et j'ai bien fais, car il a faillit me faire du mal. Mais sans le savoir, il m'en fait beaucoup en ce moment même. Mon cœur est devenu fou, des cris se font entendre dans ma cage thoracique, je veux le revoir, je deviens folle, ou je deviens ... amoureuse ? Non non, je me force à ne plus l'être, mais l'amour est plus fort que tout, et c'est entrain de me ronger de l’intérieur. Alors j'ai écris à Juliet, en espérant avoir un diagnostic concret à mon état actuelle. En attendant je l'évite. En attendant je continue à vivre, car si je laisse mes sentiments prendre le dessus, je sens que je vais mourir, mourir d'envie de l'avoir constamment à mes côtés.

Sinon, je suis Barmaid au Guileta night club. J'ai toujours aimé être derrière le bar, à préparer des cocktails. J'ai même passer ma licence pour devenir Barmaid. Alors, quand vas-tu prendre un verre à mon bar ?