J'adore la photographie, la photographie c'est toute ma vie...

Enfin ça, c'est ce que je me répète depuis 20 minutes tremblotante dans le froid... Mon dernier contrat en date ? Prendre la foudre en photo or l'orage, je déteste ça ! Et si c'était moi qui me faisait foudroyée ? Non mais franchement ! Mais malgré tout, je ne peux pas abandonner...Quand on débute dans un tel domaine, les contrats sont souvent rare et on ne peut se permettre de refuser quand l'occasion se présente ! Je ne compte pas servir des cafés à la population de Vérone toute ma vie.

Mais en attendant quand la foudre pointe le bout de son nez, laissez-moi me présenter...Moi, c'est Lucia Astéria même si tout le monde m'appelle Lucia, forcément c'est plus court ! Le prénom Astéria me vient de ma mère, elle passait son temps à observer et étudier le ciel tout le contraire de mon père qui lui enseignait le droit à la faculté de San Francisco ! On dit que les contraires s'attirent, ils en étaient la preuve vivante ! "étaient" ? Oui... Mes parents sont décédés et même si cela fait bien une dizaine d'années, en parler me fait encore mal. Ils étaient pour moi l'incarnation parfaite du bonheur à deux, d'ailleurs notre famille avait tout pour être heureuse. Nous vivions tous les trois dans une charmante maison en plein San Francisco, on ne manquait de rien. Ils ont toujours fait tout ce qu'il pouvait pour me rendre heureuse et me protéger...Juste avant leur accident, mes parents avaient pour projet de retourner vivre dans leur Pays natal l'Italie et plus précisément à Vérone la ville ou ils se sont rencontrés. C'est pour cela notamment que j'y vis aujourd'hui...C'est un certain 17 octobre que ma vie à basculer. Je passais la soirée chez une amie quand la mère de cette amie a déboulé dans la chambre en me disant que mes parents avaient eu un accident et qu'il fallait qu'on fonce à l'hôpital. Ils sont morts dans l'ambulance qui les conduisaient aux urgences, je n'ai jamais pu leur dire au revoir. A l'annonce de leur décès, mon monde à changé, j'étais seule. Je n'entendais plus les voix des gens autour de moi, mon monde coloré devenait sombre, persuadée qui rien ni personne ici bas saurait me rendre mon sourire... Mes plus proches parents étaient alors ma tante et mon oncle habitant un petit village au sud de l'Italie. Je déménageais dans la semaine qui suivit enfermée dans ma bulle, je ne parlais plus... Et ce malgré tous les efforts de ma tante et mon oncle qui se montraient les plus prévenants et les plus gentils possibles. Le combat que je menais c'était contre moi même...J'avais mal de sourire et je m'interdisais de m'attacher à ma famille adoptive comme si le fait de m'autoriser à être heureuse trahirait mes parents. C'est à cette époque la que j'ai découvert ma vocation, ma passion, la photographie. Un jour mon oncle m'entraina avec lui en ville afin de faire quelques courses et je fus soudainement attirée par cet objet fascinant...Il me l'offrit et cet appareil devint mon moyen d'expression mais également le moyen de retrouver gout à la vie. Je ne lâchais plus mon appareil, il était devenu mon moyen d'évasion et c'est petit à petit lui qui me permit de m'ouvrir au monde. C'était décidé, je ferais de ma passion, mon métier... j'avais à nouveau un but à ma vie.