LETTERS TO JULIET
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 Les amis sont les anges qui nous soulèvent quand nos ailes n'arrivent plus à se rappeller comment voler.|Andrea|

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C. Isabella Casta

C. Isabella Casta
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Les amis sont les anges qui nous soulèvent quand nos ailes n'arrivent plus à se rappeller comment voler.|Andrea| Empty
MessageSujet: Les amis sont les anges qui nous soulèvent quand nos ailes n'arrivent plus à se rappeller comment voler.|Andrea|   Les amis sont les anges qui nous soulèvent quand nos ailes n'arrivent plus à se rappeller comment voler.|Andrea| EmptyLun 26 Déc - 20:49

J’ai beau être une nouvelle venue à Verone, mes journées s’habillent comme celle du commun des étudiants. Je vais au cours, étudie, l’après-midi, je prends mon service... Soit, je suis en tout point semblable à mes contemporains, hormis peut-être ce manque flagrant de vie sociale. En dehors de mes quelques voisins et de mes collègues, je sors très peu, si bien que mes week-ends sont pour moi un réel supplice. Dans mon appartement, je tourne en rond, avale des pots de glace entier devant des grands classiques du cinéma et surtout, je pense à Andrea. Cela en est presque une obsession. Je me demande ce qu’il est devenu, s’il est marié ou s’il a des enfants. Je me demande même si parfois, il lui arrive de penser à moi malgré toutes ces années et s’il serait ravi de me voir si, d’aventures, j’osais me rendre chez lui, à l’improviste. Je n’ai d’autres moyens de l’avertir que je suis en ville. Sait-il seulement qu’un silencieux bienfaiteur m’a mis sur ses traces ? Est-ce que, moi aussi, je lui manque parfois ? Ce sentiment a effectué son travail de sape sur mon moral durant de longues années. Quelques journées ne plus ne pourraient rien changer. Et pourtant, la curiosité est forte. Très forte. A l’époque, j’étais dans l’ignorance. Aujourd’hui, je suis si près que cette distance que je nous impose en fevient une réelle frustration. En m’éveillant ce matin-ci, j’avais pris la résolution de la rassasier. L’après-midi s’écoulant, j’avais déchanté. Je regrettai de ne pouvoir l’appeler. Quitte à me fournir une adresse, pourquoi ne pas y avoir ajouté un numéro de portable ? Et pourquoi cette lettre anonyme ?

Déposée sur ma table basse, je ne peux m’empêcher de lui jeter quelques coups d’œil. Finalement, je l’observai intensément de longues minutes. Très longues. Sans doute blasée par la couleur des murs de l’appartement et exténuée par ce sentiment de réclusion que je m’impose. Ma peur du rejet est maître de mon destin. Cela ne pouvait plus durer. Je devais prendre les choses en main. Aussi, j’ai rejoins ma salle de bain pour me préparer à sortir. J’avais l’intention de mener à bien mon entreprise. J’avais envie de le voir. « Qui ne tente rien n’a rien » dit-on. Quand bien même il serait absent, je l’aviserais de mon passage par un petit mot glissé sous sa porte. Qu’avais-je à craindre ? J’aurais au moins le mérite de m’être secouée un peu, d’avoir dirigé les opérations et de ne plus subir ma vie.

Simplement vêtue d’un jean’s délavé et de converse grise en parfaite adéquation avec mon T-shirt bariolé d’un motif rouge, j’enfilai une petite veste en cuir et entreprit une marche salutaire jusqu’à l’appartement de mon seul ami d’enfance. Je cheminais doucement. J’étais loin d’être pressée, il était encore tôt si bien que je m’arrêtai devant les vitrines des boutiques savamment décorées pour Noël. J’entrais parfois dans l’une d’entre elle.. Je me baladais dans les rayons bien achalandés.
« Puis-je vous aider ? » me demanda alors une vendeuse d’une voix douce et amène. J’aurais bien offert à mon ami un petit cadeau de retrouvailles mais j’étais vide d’inspiration. Tarie par le temps. Je réalisai avec tristesse que je ne connaissais plus rien de lui. Quels sont ses goûts ? Ses petites choses qui pourraient lui faire plaisir ? Je n’en avais aucune idée. Aussi, prise au dépourvu, je déclinai la proposition de la jeune commerçante. Lui résumer un bref résumé de la situation ne m’apporterait rien. Bredouille et déconfite, j’ai quitté l’épicerie. J’ai inspiré et expiré très fort. Cette fois, j’étais prête à m’immiscer sans son consentement dans ses petites habitudes du vendredi soir aux alentours de 22h. 22h20 quand je me présentai devant le bâtiment. J’y fus plus vite que je ne l’avais imaginé. Sans doute avais-je accéléré le pas à mesure que je me devinais heureuse de le voir. J’étais peut-être trop optimiste. Seul l’avenir me le dirait. Un avenir se rapprochant à grands pas tandis que je pénètre dans le sas qu’une voisine m’ouvre poliment. Je la remerciai vivement. La surprise serait parfaite puisque je n’avais pas à m’annoncer. J’étais excitée comme une puce. Une excitation qui se troqua en inquiétude dans l’ascenseur. Plus il m’élevait vers le bon étage, plus j’angoissais. Et s’il n’était pas seul ? S’il était en compagnie de sa petite copine qui s’interrogerait sur mon identité ? Comment devrais-je réagir ? Aurais-je le droit d’être peinée ? Je n’eus pas le temps d’y penser. Déjà sur le palier – que dis-je – devant son appartement, il ne me restait plus qu’à frapper à la porte.

Je trépignais d’impatience. C’était insoutenable, si bien que je songeai à faire demi-tour quand la porte s’ouvrit en grand sur mon hôte.
« Bonsoir. » le saluais-je timidement, autrement plus concentrée sur mes doigts entortillés les uns aux autres que sur son doux visage. Je fus alors la proie d’un affreux doute. J’étais si jeune lorsqu’on nous sépara. Me reconnaîtra-t-il ? « Tu... tu te souviens de moi ? » m’inquiétais-je alors le cœur battant.
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