Je suis née durant une belle matinée d'été dans une famille, nombreuse, chrétienne et pratiquante. Dès que je pus m'éloigner de mes parents je fus envoyé dans une pension très stricte basé sur le christianisme, tout les matins prières, tous les midis prières, tous les soirs prières, on apprenait lire avec des textes bibliques. Connaître des textes par coeur à 6 ans était difficile, surtout que l'on était puni dès que l'on faisait une faute. La discipline était beaucoup pratiqué, les dirigeants nous transformés sans le vouloir en robot de façon à nous pousser au couvent, ou à devenir moine pour les hommes, voir prêtre. Bref, c'était une prison, je trouvais une échappatoire dans les livres, ils racontaient de si belles histoires dans de si beau lieux que je rêvais de visiter. Toute mon enfance durait ainsi, mais les résultats attendus de mes parents étaient présent, je ramenais de bon trimestres pendant les vacances, les seuls jours où je voyais ma famille.

L'année de mes dix ans j'étais rentré à la maison depuis une semaine car c'était les fêtes de noël, un évènement familial et très important pour ma famille. Un de mes plus beaux noël, ce fut l'année où je reçus mon premier appareil photo, un polaroid. Prendre des photos fut vite une activité relaxante, qui me remontait le moral, me calmait les nerfs, cela prenait le rôle de ma mère qui n'était pas présente ou d'une meilleure amie que je n'ai jamais eue. Bien sur, les polaroid sont éphémère au bout de un an il jaunisse et perdent leur traits petit à petit, faisant finalement disparaître l'image. C'est donc en voyant mes premier travaux disparaître que je me mis à économiser pour m'acheter un appareil photo argentique. Ce sont les appareils photos qu'il faut faire développer par soit même et donnant une très belle qualité, je mis deux ans à faire de petits travaux pour me le payer. Mes parents détestaient ma passion pour les photos ils trouvaient ça nocif, ils confisquèrent donc mon matériel et le cachèrent immédiatement.

Ils tentèrent de briser mes rêves de cette façon, ils espéraient que je devienne médecin ou bien avocat, donc ils me payèrent des cours particuliers en plus orientés vers ces métiers. Je fus donc retiré de la pension pour être mise sous tutorat chez moi, la vie était un peu mieux, mes parents étaient moins sévères que les bonne soeurs. Malheureusement je me sentais toujours oppressé, enfermé dans une tour d'ivoire, un après-midi mon tuteur était absent et mes parents vaquaient au travail ou à leur occupation. J'entrepris donc de passer mon après-midi dans la bibliothèque à lire des livres, ce que je fis, je lus deux romans normalement. Je m'avançais pour choisir un troisième livre qui était massif, mais quand je l'ouvris je découvris mon matériel photo.

Impatiente je me jetais dehors pour prendre des photos de tout et de rien, réentendre le bruit du mécanisme était comme une renaissance, mes parents avaient oubliés son existence trop préoccupé à me trouver une bonne école. Je restais pendant quatre ans à cacher cette petite découverte et à reprendre des petits boulots, économiser mon argent de poche, je voulais avoir une sécurité financière avant de m'émanciper. Quand j'eu 22 ans je fis mes valises contenant l'essentiel de mes affaires, une lettre déposé sur la table du salon, un ticket de train à la main. Cet après-midi là j'arrivais en gare de Vérone, je trouvais un appartement, une école de photographie et un travail de modèle photo ou d'art qui me permettait de ne pas payer les scolarité mais surtout payer les factures. Je n'ai pas encore eu le temps de m'intégrer mais je compte m'y mettre maintenant que je suis bien installée.