RAFFAELA ღ « Toi et moi, c'est comme l'eau et le feu, c'est incompatible. »
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Andrea L. Del Moro
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Sujet: RAFFAELA ღ « Toi et moi, c'est comme l'eau et le feu, c'est incompatible. » Ven 23 Déc - 16:19
Désolé pour ce soir, si je finis à l'envers.
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« Mais dégage de là, bouffon ! » Sans même que je ne prévois quoi que ce soit, mon poing était parti comme ça s'écraser sur le visage du grand blond qui venait tout juste de m'insulter. D'ordinaire, il m'en aurait fallu plus que ça pour que je me bagarre mais aujourd'hui était un jour particulier. Aujourd'hui, c'était l'anniversaire du jour où les services sociaux nous avaient retrouvés Isabella et moi et ce petit merdeux avait vraiment mal choisi son jour pour s'en prendre à moi. Très vite, il me gifla mais il ne me fallut pas un quart de seconde pour commencer à lui donner des coups dans l'estomac. J'étais loin d'être un mec doux, j'étais hargneux et violent, en tout cas depuis le drame. Alors que les hommes du bar braillaient pour qu'on continue et que les filles poussaient des cris aigus, je sentis des bras entourer mes épaules et un homme à la carrure impressionnante m'éloigner de ma rivale. À peine deux minutes plus tard, les ambulances rappliquaient pour nous embarquer, chacun dans un véhicule différent, heureusement.
Durant le trajet, je pensais à Isabella et à son père, à la relation que nous avions avant ce drame, à ce que ma vie serait si tout cela n'était pas arrivé. Je ne serais sans doute pas ce garçon cynique et manipulateur que je suis aujourd'hui. L'arrogance ne faisait pas partie de moi à l'époque alors que maintenant, c'est ma marque de fabrique. Mais d'un autre côté, je n'aurais pas rencontré Luiziana, ni Raffaéla, d'ailleurs, mais ça, c'est une autre histoire.. J'aperçus mon reflet dans un petit miroir, j'étais sacrément amoché, je saignais du nez et une entaille qui semblait assez profonde me défigurait. L'ambulance finit par s'arrêter devant l'hôpital et on me fit sortir du véhicule avant de m'emmener aux urgences où l'on me fit m'asseoir sur un lit en attendant que l'interne qui devait s'occuper de moi arrive. Allez, souris Andrea, elle sera peut-être canon ton interne avec un peu de chance. Je n'aurais pas pu dire mieux.. En effet, quelques instants plus tard, je vis apparaître Raffaéla. Cette fois, c'était certain, ce n'était pas ma soirée. « Salut, petite soeur ! », lui lançais-je d'un air sarcastique.
raffaéla ✎.you're the devil in disguise honey.
Raffaéla-Daisy Volturi
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Sujet: Re: RAFFAELA ღ « Toi et moi, c'est comme l'eau et le feu, c'est incompatible. » Ven 23 Déc - 17:34
❝ Ce n’était qu’une partie d’échec dans laquelle elle n’était qu’un vulgaire pion que tu devais renverser pour aller prendre la reine. ❞
« il ne nous reste plus qu’à enfoncer doucement la sonde et Madame Trosquini pourra rentrer chez elle. » Raffaéla regardait son résident avec sérieux, alors qu’il semblait procéder à cette intervention pour la centième fois. Elle tenait d’une main la sonde que l’homme lui avait tendu et s’apprêtait à retirer entièrement une tumeur du poumon droit de sa patiente. La médecine se résumait souvent à cet instant là. Celui ou vous vous apprêter à sauver une vie, à la rendre meilleure. Cela faisait maintenant trois ans que Raffaéla ne se lassait plus de ce moment, et comme chaque jour, elle sourit derrière son masque blanc avant de commencer l’intervention. La vie de la brune se résumait souvent en trois points : l’hôpital, les soirées bourgeoises et son appartement. Sa vie sociale s’était évanouit au moment où elle avait posé un pieds dans cette salle d’examen, et on ne pouvait pas dire qu’elle en était mécontente. Elle aimait le silence des salles d’opérations, avec comme seul indicateur le rythme régulier du coeur du patient. Occupée à satisfaire les attentes de son résident, la jeune femme fut interrompue par une infirmière qui venait d’entrer dans le bloc. « docteur volturi, je suis désolée de vous déranger, mais un homme est aux urgence » « je ne suis pas de garde là-bas ce soir, demandez au docteur Builloti. » Adressant un regard soutenu à la demoiselle, elle reprit son opération sans se soucier plus d’elle. « il insiste. il dit être votre frère. » La regardant à nouveau, elle la vit quitter la pièce sans demander son reste. Elle croisa le regard de son résident, visiblement troublé par le fait que Raffaéla continuait d’opérer. « allez-y, le docteur Casta prendra la suite. » Laissant sa place à sa coéquipière dans un soupir, Raffaéla sortit du bloc en arrachant mécaniquement son masque et ses gants avant de traverser les couloirs pour arriver aux urgences. C’était samedi soir et celles-ci étaient bondées, comme d’habitude. Elle se dirigea vers le poste d’accueil et demanda le lit d’Andrea sans une touche de colère. Il lui pourrissait la vie même à son travail.
Elle se dirigea vers l’endroit que son collègue venait de lui indiquer, attrapa une blouse au vol et commença à lire le dossier qu’on venait de lui présenter sur lui. Elle tira le rideau derrière lequel Andrea se cachait énergiquement, et le trouva en sang, avec des multitudes de bleus sur le visage et les bras. « Salut, petite soeur ! » Il savait comment l’énerver. Elle se contenta de se placer devant lui, sentant à des kilomètres l’odeur d’alcool mélanger avec celle de la cigarette. Elle serra les dents sans rien dire, après tout, si il se détruisait, ça lui faisait une belle jambe. Elle ne prit pas la peine de faire attention à ses blessures et appuya plus fort qu’il ne le fallait sur celles-ci, ce qui arracha à Andrea un râlement qui la fit sourire. « t’es encore plus laid que d’habitude, ce qui était quand même un défi à relever. » Elle se retourna pour prendre du fil et une aiguille, et lui refit face deux minutes plus tard pour commencer à le recoudre.
RAFFAELA ღ « Toi et moi, c'est comme l'eau et le feu, c'est incompatible. »